Blog

Comment les actuaires en chef de la Vaudoise quantifient  les risques.
Financement

Ils calculent les risques

Visite professionnelle chez les actuaires de la Vaudoise Ioana Basca et Cristina Parlogea.
ValOr-13.07.2022|5min
FacebookShare on Facebook
X.comShare on X
LinkedInShare on LinkedIn
Copy Link
E-MailShare by Email

«Je viens tout juste de me pencher sur des statistiques de cas d’invalidité. Je cherche à savoir si nos observations récentes sont conformes aux hypothèses qui forment les bases de nos primes d’assurances et de nos provisions.» Ioana Basca, responsable de l’actuariat Vie à la Vaudoise, parle de son travail: «Notre rôle est de nous assurer que nos provisions sont suffisantes pour couvrir les prestations assurées. Pour cela, nous faisons des projections sur plusieurs décennies en tenant compte de différentes hypothèses, comme la survenance d’une pandémie ou les progrès de la médecine face à des maladies graves.»

 

«Les gens pensent souvent que notre métier, c’est un peu prévoir l’avenir», déclare Ioana Basca, responsable de l’actuariat Vie, avec un sourire.

 

Les chiffres, ça la connaît. Ioana Basca aime les statistiques. Les tableaux. Les programmes Excel. Elle a toujours été bonne en mathématiques. Pas étonnant qu’elle ait trouvé sa place dans le monde des probabilités. Ioana Basca est arrivée à la Vaudoise en 2009 comme spécialiste en gestion de risques actifs. Elle y découvre le rôle des actuaires et se forme ensuite dans «ce métier passionnant qui permet d’avoir une vue globale des interactions entre toutes les activités d’une compagnie d’assurances.»

Chiffrer les conséquences des événements futurs

Cristina Parlogea est également actuaire à la Vaudoise, responsable de l’actuariat Non Vie. Elle partage la même passion. «J’adore ce métier, car il permet d’analyser et de modéliser les conséquences financières des événements qui nous entourent, c’est-à-dire de les exprimer en chiffres. Même si bien sûr, les chiffres les plus fréquents dans notre activité sont liés aux risques: changement climatique, pandémie, cybersécurité, perte d’exploitation, etc.»

Tout en parlant, elle trace des formules et des schémas complexes sur un bloc-notes pour illustrer ses propos. Selon MétéoSuisse, le réchauffement climatique entraînera des épisodes de fortes précipitations plus fréquents et intenses en Suisse dans les 30 ans à venir.

«Pour connaître l’exposition au risque de notre portefeuille d’assurance, nous avons associé la localisation géographique des polices, issue du Registre des bâtiments et logements, et une mesure de risque d’innondabilité publiée par MétéoSuisse et l’Office fédéral de l’environnement. La donnée, qu’elle soit interne ou externe, est la clé. Le Big Data devient un formidable allié», insiste Cristina Parlogea.

 

«Dans mon domaine, on a affaire à des facteurs de risque qui changent très vite et rendent nos estimations plus variables.» Cristina Parlogea, responsable de l’actuariat Non Vie.

 

Les nouveaux défis du métier d’actuaire

Avec le numérique et les développements de l’intelligence artificielle, la récolte et l’interprétation de données vont se faire de plus en plus rapidement, avec une précision de plus en plus grande.

Jusqu’à individualiser les risques et les couvertures d’assurance? «Des innovations technologiques vont dans ce sens. Dans certains pays, les assureurs suivent les trajets et le comportement du conducteur pour mieux comprendre le risque, calibrer les primes d’assurance et offrir des services personnalisés à forte valeur ajoutée», illustre Cristina Parlogea.

Pour nos expertes, il s’agirait toutefois d’un changement fondamental du secteur de l’assurance. L’adoption de ces nouvelles offres dépendra de leur acceptation par les consommatrices et consommateurs, à des vitesses différentes selon les pays.

Cela pourrait aussi vous intéresser